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Relier la scène locale à la scène internationale, promouvoir les nouveaux talents et les mettre côte à côte avec des auteurs de renom, déplacer les spots de l’art contemporain international qui flashent toujours sur les mêmes situations et se diriger vers les scènes et les auteurs émergeants et encore, stimuler la discussion sur l’art et la société d’aujourd’hui, faciliter les rencontres entre les différents milieux artistiques et culturels, pousser à entreprendre de nouveaux choix vers le renouveau et le changement social par le biais de la culture. Voici les raisons qui ont poussé Moataz Nasreldin, un des artistes de l’exposition The Divine Comedy, et son commissaire Simon Njami, qui est aussi notre conseiller, à concevoir et à réaliser la première édition de la Biennale Off du Caire, intitulée Something Else. Un grand évènement de la durée d’un mois, à partir du 28 novembre, qui aura lieu principalement à Darb 1718, Contemporary Art & Culture Center et qui touchera plusieurs autres endroits de la ville, des lieux d’art et plus.

Un bouquet de raisons précieuses que nous avons cueilli aussitôt car elles correspondent en bonne partie aux motifs pour lesquels nous de lettera27avons créé et continuons à amplifier le format éducatif AtWork. Parce que nous croyons que la scène artistique d’un endroit puisse être soutenue seulement à partir d’un dialogue avec les réseaux internationaux. Et nous pensons aussi, qu’un regard rivé vers l’internationalité ne puisse pas faire abstraction d’une connaissance qui prend racine dans le territoire, de ses péculiarités et de sa beauté particulière. De ce croisement d’intentions nait le nouveau chapitre de AtWork, lequel s’inscrit dans la biennale et au cœur de la scène artistique du Caire. Un cœur battant d’artistes et de projets de très haut niveau et qui vibrera de la rencontre de plus de 100 artistes du monde entier et de 8 commissaires internationaux.

Le workshop de AtWork s’insère dans ce décor du 3 au 5 décembre et réunit 15 étudiants de l’Université Américain du Caire autour d’un parcours formatif et créatif conduit par Simon Njami et facilité par  la professeure d’art Heba Amin. Le thème de l’atelier s’inspire du titre de la Biennale Off, “Something Else”. C’est une manière de chercher ensemble une autre vision du monde, autant du point de vue social qu’artistique. Une manière de bousculer les certitudes, de sortir des zones de confort, d’écrire pour soi-même une alternative au courant dominant, outrepassant les périmètres et les schémas.

De par ce défi lançé par Simon Njami, les participants devront démanteler leurs croyances, ce que l’on croit être et l’image de soi, affronter la question du soi individu et artiste, sa relation intime avec la realité tout autour. Ce sera une petite destruction prolifique et indispensable pour assumer la conscience de soi et de son propre parcours artistique. Les traces de cette déconstruction constituante seront conservées sur les carnets Moleskine qui seront exposés au sein d’une installation conçue et produite par les étudiants, du 7 au 21 Décembre 2015 auprès de Darb1718. Le public pourra feuilleter ces carnets ainsi que la collection AtWork delettera27 en version digitale.

Nous sommes fiers de contribuer à la naissance d’un évènement dont nous sommes sûrs qu’il deviendra une initiative de référence de la scène artistique internationale et de trouver de nouvelles inspirations et perspectives pour le format AtWork. Un projet qui se renouvelle à toutes les étapes et qui acceuille les vibrations, les idées et la créativité des atmosphères qu’il côtoie.