Il y a des rencontres qui “nous changent la vie” et des rencontres qui “changent notre perception du monde”. Et, il en découle que cela modifie un peu notre vie. Changer de lentilles d’observation, modifier le regard, regarder sous un autre angle. Plus nous devenons disponibles à amplifier notre regard, à étendre la perception, plus nous devenons réceptifs, attentifs. Nous pouvons être fluides comme l’eau et prendre la forme du contenant : que cela soit un fleuve ou un verre. Rencontrer l’artiste Megumi Matsubara a été quelque chose de cet ordre là. Ce n’est pas un hasard, Missla Liebsekal de Another Africa nous a suggéré de la rencontrer à Milan, à Fonderia Battaglia. Un lieu magique, d’une matérialité tangible ; une artiste extraordinaire qui travaille avec l’invisible.
When we close our eyes, what do we see? Quand nous fermons les yeux, qu’est-ce que nous voyons?
Cette question simple, telle un oxymore, nous a porté dans cette conversation, qui nous a ouvert d’autres portes et enrichit profondément. Missla, en son for intérieur devait le savoir, mais ne pouvait pas imaginer combien “au loin” cela nous aurait emmenés…une vraie expérience synésthésique. Toucher, avec les yeux, pour croire.
“When we close our eyes, what do we see?”: a simple question posed by a Japanese artist opened a door to an exquisite dialogue upon language and its power to communicate. Another Africa invited Tania Gianesin and Elena Korzhenevich from the Italian foundation lettera27, together with Megumi Matsubara, an artist based between Morocco and Japan, to a roundtable following their encounter in Milan on the occasion of Matsubara’s solo show “A proposal for a textbook to learn Braille, English, and other languages”. Questioning the dichotomy between blindness and vision, the exhibition turned into a memorable departure point that expands ways of seeing.”
Prennez une bonne tasse de café, mettez-vous confortables et continuez à lire Another Africa.*
Tania Gianesin, directeure éxéxutive et co-fondatrice de lettera27
La directrice exécutive Kimberly Aceves-Iñiguez s’engage avec passion depuis plus de 20 ans dans l’organisation de la justice sociale et dans des actions de plaidoyer qui donnent voix et pouvoir aux jeunes, aux personnes LGBTQ, aux personnes de couleur et aux communautés de la classe ouvrière dans la région de la Baie en Californie. Avant d’être nommée directrice générale de RYSE, Kimberly recouvrait la même fonction pour Youth Together, l’organisation qui a fondé le RYSE Center.
Les cofondatrices Catherine Dunga et Marleen Palmaers ont créé Kitambo pour combler le fossé entre la diaspora africaine en Colombie et les récits du continent. Respectivement depuis Kinshasa et Anvers, elles cherchent à mettre en relation les artistes africains du continent et leurs pairs de la diaspora colombienne.
